Le choeur Jef Le Penven répète sous la voûte des Carmes

Pierre Figaro motive ses choristes qui le suivent dans l'enthousiasme

L‘église Saint-Alor d’Ergué-Armel était tout juste assez grande, samedi soir, pour accueillir les auditeurs venus entendre l’excellent choeur Jef Le Penven. Placés sous la direction de Pierre Figaro, les chanteurs quimpérois ont connu un vrai triomphe. C’est debout que le public les a applaudis en fin de concert. Depuis deux ans, Pierre Figaro, a su donner un ton vraiment nouveau à ce groupe, qui fut l’un des premiers à voir le jour à Quimper. Très inspiré, le chef (qui est aussi excellent chanteur), propose à ses chanteurs d’interpréter de petites pièces variées qui mettent leur voix en valeur. Il choisit judicieusement ses solistes et leur confie des partitions qui correspondent parfaitement à leur tempérament musical. Tout cela maintient l’attention de l’auditeur et rend le concert extrêmement intéressant.

La part belle aux musiques à caractère religieux

Plutôt classique, la première partie fait la part belle aux musiques à caractère religieux. C’est cependant sur un air célèbre, extrait de Cavaleria Rusticana de Mascagni que les chanteurs font leur entrée. Ils enchaînent sur le vibrant Ave Maria de Javier Busto. Les hommes entonnent ensuite un beau Madrigal de Gabriel Faure. À leur tour, altos, sopranes les rejoignent, dialoguent joliment entre eux. La douceur, le recueillement du « Stabat Mater » de Gounod va bien aux choristes. Le compositeur avait la foi chevillée au corps. Enthousiaste, mais recueilli, le choeur chante, prend plaisir à l’interprétation de cette page. Vient ensuite Poulenc, le beau Laudate Dominus extrait des Vêpres solennelles d’un confesseur de Mozart, puis les femmes donnent de belles couleurs au « Stabat Mater » de Pergolèse. Pierre Figaro profite de la pause pour régaler son public. Mais avant d’interpréter magnifiquement « La Sarabande » de Haëndel, puis le tube Conte Partiro, il fait un rapide exposé de technique vocale.

Rythmes jazz et opéra

Après une émouvante « Prière Basque », le choeur s’engage sur des voies plus jazz, fait un détour par la comédie musicale américaine. Belles occasions pour les chanteurs de jouer avec les mots, la musique, de faire en quelque sorte, danser sa voix, en italien, en anglais. On aime la douceur du « Smoke gets in your eyes ». Après « My Funny Valentine », place à l’opéra avec plusieurs extraits très réussis de « Porgy and Bess » de George Gershwin. Un beau, un très beau concert très bien accompagné par Odile Cojean et Benoît Lambinet.
logo-telegramme

Article publié le 13 octobre 2014