Saint-Idunet. Mozart aux chœurs

Ces cinq hommes ont hâte de pouvoir jouer un requiem éternel, ce dimanche.

Ce dimanche s’annonce grandiose en l’église Saint-Idunet. Une centaine de choristes, quatre solistes et une quarantaine de musiciens vont interpréter le Requiem de Mozart. Un événement de haute voltige que les organisateurs veulent rendre accessible au plus grand nombre.

« C’est de la dentelle et en même temps c’est abordable ». La musique de Mozart « touche tout le monde », reconnaît le président de l’ensemble vocal Cantoria, Rémy Gueneugues. « Ce n’est pas un Requiem de plus, ici il s’agit d’une musique éternelle », dit avec émotion le trésorier du groupe vocal Jef Le Penven, Michel Fontaine.

Ce dimanche, en l’Église Saint-Idunet de Châteaulin, l’ultime œuvre de Mozart sera interprétée par les deux chœurs finistériens, Cantoria et Jef Le Penven, ainsi que par les musiciens du conservatoire de Brest. Une centaine de choristes, quatre solistes professionnels et 40 musiciens se mettront au service d’une œuvre inachevée, néanmoins imprégnée de tout le génie du compositeur autrichien.

Un trio inédit
Déjà passé par Quimper, Brest, Landerneau et Pont-l’Abbé, la représentation a toujours fait guichet fermé. Sous la houlette de Jean-Claude Quéro, chef de chœur de Cantoria, Pierre Figaro, pour Jef Le Penven et Christophe Lentz, pour Sinonietta, l’ensemble des choristes, musiciens et solistes additionnent leurs compétences et passions pour créer un « grand moment ». Ce n’est pas la première fois que nous collaborons avec le groupe vocal Jef Le Penven, détaille Jean-Claude Quéro. On a commencé ensemble en 1995 avec les œuvres de Bernstein ».

En revanche, c’est la première fois que le Conservatoire de Brest s’ajoute à ce projet : « Ils ont soutenu notre projet en nous mettant à disposition des choristes, ainsi que l’auditorium et des salles de répétition. Ça a professionnalisé nos répétitions, ça nous donnait un confort supplémentaire et c’est une reconnaissance du monde professionnel pour des musiciens amateurs », se réjouit Jean-Claude Quéro.

Si gérer autant d’acteurs peut paraître être un défi vertigineux, pour le musicien exigeant qu’est Jean-Claude Quéro, ça ne l’est pas : « Lorsque les répétitions sont bien gérées et que tout le monde veut aller dans le même sens, que ce soit 50 ou 100 personnes, c’est pratiquement la même chose », reconnaît-il. La « facilité » du répertoire de Mozart est que tout le monde y trouve son compte. « La qualité des partitions du début jusqu’à la fin du Requiem rend ce moment magique pour tout le monde », explique le chef de chœur.

Accessible à tout le monde
« Tout le monde », c’est le leitmotiv du collectif qui vise à inclure et rendre accessible ce spectacle au plus grand nombre. « Nous proposons la représentation à un tarif de 15 €, c’est un prix abordable pour un concert de ce type ou d’habitude les prix oscillent plus entre 20 et 30 € », avoue Michel Fontaine. Mais l’accessibilité première à cette représentation, pour l’ensemble des acteurs de ce projet, vient de l’œuvre en elle-même et du compositeur. « En prenant Mozart, on était assuré de reproduire une œuvre que tout le monde connaît », affirme José Ronarch, vice-président du groupe vocal Jef Le Penven. « Chez Mozart il y a tout. On retrouve tous les sentiments », décrit Rémy Gueneugues. « Et ce n’est pas si triste que l’on peut l’imaginer », ajoute José Ronarch. Dans le Finistère, ils rappellent que « ce n’est pas souvent qu’on peut assister à un Requiem de Mozart ».

Bonnes sensations

« À la fin d’une représentation on est vidés mais super heureux de ce qu’on a pu faire ressentir aux gens », explique André Le Menn, président du groupe vocal Jef Le Benven. Les standing-ovations de fins de concerts représentent l’accomplissement d’un travail de groupe réussi. « Il y a une communion entre le public, le chef, le chœur et les musiciens », décrypte André Le Menn, une communion à retrouver dimanche, à Saint-Idunet.

Lien : cantoria.free.fr.

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Article publié le 20 novembre 2018